Photomarathon

2012 Photomarathon :

vous trouverez l’œuvre dans l’état ou vous l’avez laissée!

Cette installation a été crée: en Octobre 2012 au carré Léon Gaumont (Sainte Maxime) dans le cadre d’une carte blanche autours du spectacle de Philippe Decouflé « Panorama ».

D’un côté, la manifestation réelle. De l’autre, une interface virtuelle où se jouent de nouvelles relations et des rencontres inédites entre les individus qui la composent. A partir d’un photomaton, la machine capte les portraits des participants et s’empare de leur image pour réinventer l’ordre des événements.

Si l’objet photographique ne représente pas ici la finalité de l’œuvre, il constitue la matière première de l’installation. Pour chaque participant il s’agit de suivre la trajectoire de sa propre photographie d’identité qui, une fois captée dans un Photomaton aux allures de chambre secrète, sera avalée et digérée par la machine, projetée et mise en action au sein d’un dispositif interactif.
Utiliser le photomaton c’est nier le photographe et céder l’arbitrage à la machine, c’est donc prendre le parti d’une écriture automatique. C’est aussi choisir une image officielle, administrative, utilisée comme outils de reconnaissance juridique. La photo d’identité ne révèle aucune intériorité ni émotions, elle représente l’individu dans sa forme extérieure la plus basique.
Ainsi, la machine récolte un signalement photographique, une base visuelle de reconnaissance physique recréant l’« apparaître » social induit par l’espace public (le hall du théâtre, la salle d’expo, etc…).

Intégrés au dispositif interactif, les portraits se mettent en mouvement sur grand écran, se rencontrent et développent un dialogue musical et visuel rappelant singulièrement les micro-contacts caractéristiques chez les membres d’un même public, d’un même groupe. Photomarathon fait le pari de développer en temps réel une interface parallèle, un prolongement virtuel et augmenté d’une réalité quotidienne et codifiée.

Le principe:
Cette installation à la fois technologique et humaine combine les nouveaux outils informatique et des objets de notre quotidien ayant une durée de vie limitée.
La surface de projection est modulable, elle est composée d’objets de formes diverses et variées trouvés ici ou là, d’une partie de l’architecture du lieu qui l’accueille.

Le principe du photomaton « infini » permet à l’installation d’évoluer dans le temps, le changement des contenus se fait automatiquement recréant les rythmes urbains des grandes capitales.

L’installation capte, stocke et reproduit des moments très courts de ce qui l’entoure : photo, vidéo du public, sons environnant, présences grâce à une mémoire infinie et non sélective, sans intelligence apparente…

Avec cette installation nous questionnons les liens qui unissent humains et non-humains dans l’activité sociale urbaine contemporaine, les rapports entre utilisateurs et créateurs, le passage dichotomique de la sphère privée à la sphère publique très codifié en milieu urbain.
Quelles histoires nous raconte cette machine dotée d’une mémoire infinie et non sélective qui stocke organise et reproduit des images à un rythme effréné?

Magali Le Ny©

Galerie de l’installation

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premier test de l’installation!

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